I am Normand, un collectif d‘artisans normands, envisage de lancer à la rentrée une boutique en ligne, qui réunit leurs oeuvres. C’est un vecteur à la fois de relance économique et de transition numérique. Par Yiqing QI.
Publié le 14/08/2020 Ouest-France
Le Covid-19 est un déclencheur d’idées. « Pendant le confinement, on s’est rendu compte de l’importance de l’économie numérique. En plus, à cause du report de nombreux festivals, aujourd’hui, les artisans manquent vraiment de visibilité », révèle Christine Duruisseau, l’une des deux créatrices de l’association I am Normand, un collectif d’artisans, de fabricants et d’artistes de Normandie.
Fondée en 2016, avec un réseau de 130 adhérents, l’organisation a l’objectif de mettre le savoir-faire normand en valeur. Elle va lancer une marketplace à la rentrée : une boutique en ligne avec un portail présentant les produits. Les clients commandent sur cette boutique et les artisans s’engagent à la livraison.
Projet soutenu par l’État
L’initiative répond à un appel de DRACCARE (Développement régional d’actions collectives pour l’appui et le renouvellement de l’économie), un dispositif mis en place par la préfecture de Normandie en 2018. L’objectif est d’accompagner les programmes innovants.
« Cette année, DRACCARE s’intéresse particulièrement aux actions collectives en faveur de la reprise de l’économie. Notre projet a été validé le 10 juillet 2020. Grâce à cela, 76 % de notre projet est financé par l’État », éclaire Christine Duruisseau.
« L’idée tombe au bon moment »
« On vend beaucoup sur les foires et les salons de gastronomie. Comme ils ont tous été annulés pendant le printemps et on risque de ne pas les avoir non plus à la rentrée, cette idée de marketplace tombe au bon moment. Elle permettra une continuité de notre travail », soutient Jason Garitan, apiculteur à Hérouvillette, près de Caen. « Quand on est artisan, on est complètement noyés dans la masse. J’ai ma boutique en ligne mais elle n’est pas évidente à trouver. Cela demande énormément de travail de référencement à faire. Cette marketplace sera une vitrine commune pour nous », félicite Christine Kulkarni, céramiste à Sannerville, près de Caen.
Un test du concept a été fait après le déconfinement. L’organisation a lancé une boutique de dix artisans sur Tudigo, une plateforme de financement participatif, et les dizaines de ventes ont été réalisées en quelques semaines. « On est motivés par ce bon retour », se réjouit la créatrice de l’association.
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