L'entreprise Saint James est implantée, depuis 1889, dans la Manche, sur la commune de Saint-James, à proximité du Mont Saint-Michel. L'aventure débute au milieu du XIXe s. dans ce village, avec le filage et la teinture de la laine de pays, vendue en Normandie et en Bretagne pour faire les chemises de laine qui donneront plus tard naissance au chandail des marins pêcheurs. Vers 1950, l'entreprise se recentre sur la fabrication du "pull marin tricoté en pure laine vierge" et c'est sur ce vêtement culte que  l'entreprise Saint James va asseoir sa notoriété. Dans les années 1980, la société entreprend une diversification importante de ses collections qui deviennent saisonnières, pour satisfaire une clientèle toujours plus large. La marinière à rayures déclinées dans toutes les couleurs pour grands et petits devient l'emblème de la marque. En 1990, les salariés, rachètent l'entreprise Saint James, pour la maintenir sur place après le départ à la retraite de son président. L'entreprise Saint James ne cesse alors de se développer et reçoit en 2005 le Trophée "Ethique et Gouvernance" décerné par l'Ecole des Dirigeants et Créateurs d'entreprise (EDC).

En 2013, Luc Lesénécal, dont la carrière se déroulait jusqu'alors dans l'agroalimentaire, devient président de l'entreprise. Sous sa houlette, l'entreprise diffuse ses collections dans le monde entier, de New York à Tokyo et de Séoul à Montréal. 40% de son chiffre d'affaires est réalisé à l'export ce qui lui a valu en 2017 le grand prix BFM Business de l'export prix du savoir-faire à la Française. Entre 1990 et aujourd'hui, l'effectif de l'entreprise passe de 180 à 300 salariés et elle participe à de nombreux salons professionnels et chaque année, réalise d'importantes campagnes de communication.

Le savoir-faire de la marque labellisée "Entreprise du patrimoine vivant" et son territoire, la Normandie sont présentés dans une vidéo. La rayure, véritable signature de la marque, est le fil rouge de cette histoire qui entraine le spectateur dans l’ambiance des ateliers de fabrication. Pas moins de 18 étapes et une quinzaine de jours sont nécessaires à la fabrication d'un pull. L'importance de ce savoir-faire d'excellence est la pierre angulaire de l'entreprise. Dès leur réception, les bobines de fil sont vérifiées de manière inflexible pour ce qui est de la solidité du fil ou des bains de couleur. Elles sont ensuite installées sur les 75 machines par les tricoteurs qui les programment en fonction du modèle. Pour limiter la perte de matière, les machines tricotent directement des pièces finies qui sont contrôlées une à une à la sortie. 10% de la production part à l'atelier de raccoutrage où des mains expertes retirent minutieusement tout corps étranger ou remaille à l'aide d'un petit crochet. Les différentes pièces sont alors assemblées par des couturières dans un vaste atelier à une température constante entre 23 et 25°. Tous les pulls sont repassés, ensachés avant de rejoindre les réserves au départ des commandes. Une vaste boutique présente sur place, les productions à la vente.

Les Tricots Saint James habillent, depuis de nombreuses années, l'armée de l'air et la marine nationale. Ils sont également partenaires de nombreuses manifestations régionales avec des dotations produits : les Jeux Équestres mondiaux en 2014, le Grand départ du Tour de France cycliste en 2016, les Grandes voiles du Havre en 2017, depuis 4 ans le festival Papillons de nuit et le Stade Malherbe de Caen. En 2017, le Centre des Monuments Nationaux a engagé des travaux de restauration du cloître de l’abbaye du Mont-Saint-Michel. A cette occasion, l’entreprise a créé une marinière, en édition limitée, dont une partie du prix de vente a été versée au profit des travaux de sauvegarde engagés. En 2021, l'entreprise est partenaire de la Transat Jacques Vabre avec un bateau EPV, à bord duquel deux jeunes femmes bravent l'océan atlantique pour rallier La Martinique.